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Samedi 7 septembre, quelques heures après avoir appelé le 17 depuis une station-service, Diana (son prénom a été changé) se retrouve dans une petite pièce d’une gendarmerie. Pendant la nuit, un homme alcoolisé l’a, selon son récit, agressée sexuellement dans son parking. Elle précise : il s’agit de Wissam Ben Yedder, l’ancien joueur de l’équipe de France et de l’AS Monaco. Pendant sa déposition, la jeune femme de 23 ans déclare : « Ça ne sert à rien, ce que je fais en ce moment, puisqu’il est connu. Ça ne sert à rien, je le sais. » Elle a beau être là pour porter plainte, elle a déjà un peu baissé les bras. Les victimes, dit-elle, « ne sont pas sauvées ».
Un peu plus d’un mois plus tard, mardi 15 octobre, la voilà assise aux côtés de son avocat, au tribunal de Nice. L’ex-attaquant international comparaît pour « agression sexuelle en état d’ivresse manifeste », « refus d’obtempérer » et « conduite sous l’empire d’un état alcoolique ». Casquette enfoncée sur la tête pour se cacher des photographes, il est arrivé au tribunal avec un petit sac prêt pour passer la nuit en prison. A 2 mètres de lui, Diana se tient très droite dans son col roulé noir malgré la chaleur. Cheveux tirés, ongles rongés. Selon la psychologue qui l’a examinée, elle présente « des troubles du sommeil, de l’hypervigilance et un stress post-traumatique ».
Dans la nuit du 6 au 7 septembre, la jeune femme se trouvait sur le parking de la plage du Cap-d’Ail, près de la frontière monégasque, avec des amis. Dans un véhicule stationné à côté d’eux, Wissam Ben Yedder est en train de boire une bouteille de whisky seul au volant. Il interpelle le groupe de jeunes. La conversation dure longtemps, Ben Yedder se montre « bipolaire », selon les mots de la victime : « Il nous disait qu’il nous aimait bien, et puis tout de suite après, il devenait agressif. »
Au bout d’un certain temps, l’ex-attaquant réclame que Diana monte dans la voiture. Elle obtempère : « J’ai eu peur qu’il s’énerve. » Lui est saoul, il roule vite. « Il me dit : “Panique pas, on fait juste un tour.” (…) J’étais angoissée, je faisais tourner ma bague, il m’a frappé la main en disant : “Arrête” », précise la jeune femme. Une fois garé dans le parking de son immeuble, « il s’est mis à caresser [s]a cuisse, il mettait ses bras autour d’[elle] » : « Je n’arrêtais pas de les enlever. Il a sorti son sexe et puis s’est mis à se masturber. Je n’arrêtais pas de lui dire que je ne voulais pas ça, mais il continuait. »
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